Digistor DS-1109 Pro Uživatelský manuál Strana 205

  • Stažení
  • Přidat do mých příruček
  • Tisk
  • Strana
    / 278
  • Tabulka s obsahem
  • KNIHY
  • Hodnocené. / 5. Na základě hodnocení zákazníků
Zobrazit stránku 204
LES ASSEMBLÉES PLÉNIÈRES DE L'ÉPISCOPAT FRANÇAIS ( 1906-1907) 203
post-concordataire. L'assemblée plénière devait « légiférer » sous la haute autorité du
souverain pontife
28
.
La théorie romaine : un acte de soumission au Saint-Siège
Ainsi l'initiative de l'assemblée plénière ne semble pas être venue de Rome
29
.
Le Saint-Siège n'avait pas les mêmes attentes d'une telle réunion que les cardinaux
français. Cependant, une session de la Congrégation des Affaires ecclésiastiques
extraordinaires, tenue le 25 janvier 1906
30
, reconnut la nécessité d'une telle
assemblée. Les protestants, à Orléans, avaient saisi la liberté de se réunir pour débattre
de la loi
31
et faire acte d'union face au gouvernement. L'Eglise de France ne pouvait
faire moins.
Mais pour Rome, il ne devait nullement
s'agir
d'un concile national, mais d'une
manifestation solennelle de l'unité de l'épiscopat et de son union derrière Pie x. La
réponse à la question de la Séparation en France devait être exemplaire pour les
nations ayant les mêmes velléités
32
. Le Saint-Siège savait que l'épiscopat français,
dans sa majorité, était prêt à faire l'essai de la loi. Une assemblée pouvant prendre
le contre-pied de la politique du Saint-Siège serait la manifestation visible de la
discordance. Cependant le Saint-Siège ne pouvait s'opposer à la volonté des prélats
français de se réunir sans contrevenir à la dignité et aux prérogatives des évêques. Le
cardinal secrétaire d'Etat, Raphaël Merry del Val, exprima à plusieurs reprises son
inquiétude, lors des phases de préparation des réunions
33
. Pour le cardinal, l'Eglise
se trouvait à « un tournant de l'histoire ». C'était une lutte de toutes les forces du mal,
de la franc-maçonnerie internationale contre l'Eglise. Dans cette lutte, les décisions
prises en France feraient jurisprudence. Il était évident pour le secrétaire d'Etat que
si la majorité des évêques était pour subir la loi en pratique, il serait difficile au pape
de leur commander d'agir contrairement à leurs convictions. Le cardinal soulignait
cependant que si le pape acceptait de prendre l'avis des prélats français, le dernier mot
lui reviendrait toujours. Il affirmait ainsi, ce qui est fondamental dans le déroulement
des assemblées, que Pie x suivrait un « bon nombre d'évêques », ce qui ne signifiait
pas la majorité. La formule sibylline du cardinal laissait la porte ouverte à toutes les
possibilités pour Rome
M
.
Le Saint-Siège allait faire en sorte que les assemblées plénières répondent à ses
propres schémas. Bien qu'elles ne fussent jamais convoquées par le pape - pour éviter
toute accusation publique de mainmise sur l'épiscopat français - mais par le cardinal-
archevêque de Paris, pivot des relations avec le Saint-Siège
35
, leur déroulement
n'en fut pas moins largement dirigé depuis Rome. Le but qui leur fut clairement
assigné,s les prémices de l'assemblée de mai 1906, était de manifester l'union de
l'épiscopat derrière Rome. Les assemblées plénières devaient faire écho à la parole
sacrée du pape
36
.
Ainsi, elles furent toutes convoquées à la suite des publications des
encycliques de Pie x condamnant la loi française. Elles firent partie des manifestations
du Saint-Siège en réponse au gouvernement de la République. Elles devaient être la
mise en scène du pouvoir de l'Eglise et de son unité contre la nouvelle législation.
La première assemblée de 1906 devait, initialement, se réunir à la suite de la
publication le 18 février de l'encyclique Vehementer nos
37
, suivie le 25 février
d'un consistoire gardé secret jusqu'au dernier moment
38
durant lequel, appliquant
Zobrazit stránku 204
1 2 ... 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 ... 277 278

Komentáře k této Příručce

Žádné komentáře